Folle-Bergère

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Cette année encore, la famille Bergeret retourne à Folle-Bergère, pourtant la première expérience n’avait pas été concluante, surtout au début.

Ils vont retrouver les châtelains De-Parly, mais pas seulement. De nouveaux touristes les accompagneront dans les folles aventures castrales :

Des Marseillais « pure souche » et des Anglais « so chics ». Ce qui ne va pas aller sans cocasseries.

Les particularités de chacun vont, au prime abord ressortir, et se modifier au fil des jours et des ennuis.

Cette villégiature va les transformer et l’on va trouver chez chacun d’entre eux, ce qui se cache au plus profond de leur âme, qui va surprendre leurs proches et aussi le lecteur.

Rires, pleurs, moqueries, amitiés nouvelles, on ne va pas s’ennuyer durant ces 15 jours !

Ceux qui ont lu « La vie de château » vont devoir réviser, les autres devront se le procurer pour une meilleure compréhension.

Il devrait être là début décembre.

Pour se faire une idée :
Extrait 1 : il pleut

Quand Marius ouvrit les volets de la chambre, ce matin, le ciel était uniformément gris et bas. Comme on dit en Angleterre : s’il ne pleut pas, c’est qu’il vient de pleuvoir ou qu’il va pleuvoir.

— Putain, ces Anglais ont amené avec eux leur temps pourri ! Il va flotter toute la journée.

— C’est sûr que c’est la Bretagne, pas le Midi. Ça va vite s’arranger, ne sois pas pessimiste, prétendit Mireille.

— Tu regardes pas souvent la météo, le seul coin bleu c’est chez nous, tous les jours. Dès que tu prends l’autoroute du nord, c’est fini. Qu’est-ce que j’ai pas fait de t’écouter, venir se perdre sous les nuages permanents.

— C’est notre voyage de noces, ne l’oublie pas et tu m’avais promis de me laisser choisir le lieu.

— Bien sûr, ce que j’ai fait, heureusement il n’y a qu’un voyage de noces.

— Pas forcément, si tu te remaries.

— Il n’y a que les fadas qui font deux fois la même connerie.

— Merci, beau voyage de noces !

— Tu sais bien que tu es la femme de ma vie, pourquoi je me remarierais ?

Mireille n’insista pas :

— Du coup on n’est pas pressés de descendre, laissons les enfants se reposer. Heureusement j’ai amené de la lecture.

— J’ai même pas un parapluie, le mien a été brûlé par le soleil sur la banquette arrière de la voiture.

— Les proprios doivent avoir ce qu’il faut, des cirés, des bottes. De toute façon, tu veux aller où ?

— On avait prévu de visiter le coin… s’il faisait beau.

— Il fera beau demain, j’en suis sûre.

Marius haussa les épaules en regardant les nuages d’un gris uniforme.

Quand ils descendirent pour le petit déjeuner, les Anglais les accueillirent tout sourire :

Did you have a good night ?

Même s’il ne comprenait pas l’anglais, Marius avait saisi :

— Yes, merci, c’est la journée qui s’annonce mal !

— Ce n’est rien, cela va s’arranger. On peut s’amuser même lorsque le pluie tombe.

— C’est sûr que vous devez avoir l’habitude. Chez nous il y a trois cent soixante jours de soleil par an, et quand il pleut, on est malheureux.

Hubert arriva sur ces entrefaites :

— Je crains qu’aujourd’hui nous devions avoir recours au plan pluie… Rassurez-vous, généralement on n’en a besoin qu’une fois en cette période.

— Ouais ! J’attends de voir, dit Marius sans lever son nez de son bol.

— Moi j’attends de voir ce qu’est le plan pluie, dit Mireille en souriant.

— Dans le Sud, que faites-vous quand il pleut, demanda, curieux le châtelain.

— On réfléchit à ce qu’on pourrait faire, le temps qu’on trouve, il ne pleut plus, ironisa Marius.

— Vous avez de la chance, ici on passerait notre temps à la réflexion.

Extrait 2 : la baignade

Les gamins sont les premiers à s’approcher de l’eau. Enfin, après avoir couru un moment : on est à marée basse.

— Elle est où la flotte ? Il faut un vélo pour se baigner ! Je vais attendre que la mer revienne, je suis pas venu pour faire de la marche.

— Vous avez un lampe torche ?

Marius ne répond pas, l’Anglais se moque de lui.

Enzo et Marie reviennent en courant et en criant :

— Elle est gelée ! On se croirait en hiver.

— Je comprends pourquoi y’a pas grand monde sur cette plage. Y’a plus de galets que de sable, l’eau est à un kilomètre et en plus elle est gelée. On aurait dû rester à la piscine du château.

— L’eau fraîche, ça ravigote, paraît-il, émet François.

— Oui, dans le Pastis.

Sylvie se retient de rire : c’est quelqu’un ce Marseillais.

 — Tu crois qu’ils sont tous comme lui ? » demande-t-elle en douce à François.

— Non, je ne pense pas, on est tombés sur un « cacou » comme ils disent là-bas.

— Marcher sur la plage est intéressant aussi, dit Arthur. On peut sentir le vent du large, remplir ses poumons d’iode et parfois voir l’Angleterre,

— Oui, quand il n’y a pas de nuages !.. Je vais quand même aller me tremper les pieds, que je sois pas venu pour rien. Tant pis pour les engelures.

Publié par

serge Panis

Serpan, écrit et photographie pour le plaisir et pour celui de ceux qui le lisent.