Histoires de Normands

Un roman fait d’histoires plus que d’Histoire, où tout n’est pas vrai, mais tout n’est pas faux : un mélange entre la romance et la réalité.

Un retour en arrière de presque 1000 ans !

Même s’il ne fait pas impasse sur la réalité historique, celle-ci n’est pas approfondie, le soin étant laissé aux spécialistes en la matière.

Bien que la plupart des personnages aient existé, les aventures qui sont contées, tirées de légendes ou d’anecdotes, même si elles auraient pu se passer ainsi, sont sorties de mon imagination.

Alors, tout n’est pas vrai, mais tout n’est pas faux : la généalogie est respectée, les batailles ont bien eu lieu, les dates citées sont affirmées, le reste est un roman qui vous fera vivre, depuis les invasions des premiers Vikings jusqu’à la bataille d’Hastings, où Guillaume le conquérant est devenu roi d’Angleterre, la naissance de la Normandie.

Pas besoin d’être amateur d’Histoire pour se plonger dans ces histoires de Normands et de se laisser transporter presque mille ans en arrière, dans une époque de batailles, mais aussi d’amour et de poésie.

J’espère que vous serez conquis par les 264 pages de ces histoires normandes!

Quelques extraits pour vous donner le ton

Les Vikings:

  • On était au mois de juin, dans cette période où les jours sont normalement les plus longs. Pourtant en cette fin d’après-midi, il faisait déjà nuit. Le soleil avait rapidement disparu derrière des nuages noirs et bas, les vagues couronnées d’écume blanche partaient à l’assaut des cieux, se mêlant à l’empyrée, dans une uniformité sinistre comme on n’en avait rarement vu, surtout en cette saison… »
  • Quand ces dragons auréolés arrivèrent sur la plage, ils vomirent sur le sable des nuées de diables à l’apparence humaine. Chevelus, barbus, vêtus de peaux de bêtes, coiffés de casques cornus, ils tenaient d’une main un bouclier multicolore sur lequel ils frappaient avec l’épée qu’ils avaient dans l’autre main… »

Hastings:

  • …C’est alors que le chevalier Taillefer se présenta au duc:

– Seigneur, m’accorderez-vous encore cette fois le privilège de lancer la bataille?

Taillefer était un chevalier jongleur réputé. De tous les combats, il avait l’habitude, au début d’une bataille, de jongler avec ses armes, de façon si habile, qu’il impressionnait ses amis autant que ses ennemis.

Guillaume, habitué à ce rituel, ne voulut refuser; toutefois il mit en garde Taillefer:

 –  La bataille qui va se dérouler aujourd’hui n’est pas ordinaire, si tant est qu’on puisse dire qu’une bataille est ordinaire. Ce jour est unique et ta jonglerie pourrait te coûter la vie!

 – Je prends le risque, surtout si le jour est unique!…

Robert le magnifique:

  • Le cheval du duc ne tenait pas en place, se cabrant, hennissant, excité par la furie du combat.

Guillaume trépignait. Il ne quittait pas des yeux Robert, espérant que celui-ci restât en cette place encore un moment :

– Mais où donc est cet archer de malheur ! Que n’ai-je appris moi-même le maniement de cette arme !

Un jeune homme arriva alors, il ne devait avoir guère plus de quinze ans ; ses traits étaient encore ceux d’un enfant.

– Enfin te voilà ! quel est ton nom ?

– Alvin, seigneur.

– Tu es un vaillant archer à ce qu’il paraît, c’est l’heure de le montrer. Vois ce chevalier là sur la droite, place un trait dans l’ouverture de son heaume et je te ferai baron sur le champ. Fais vite, une couronne en dépend ! 

Le jeune soldat prit une flèche, leva son arc. Il visa la cible indiquée, mais avant même de le bander, il se mit à trembler de tout son corps et laissa retomber son bras.

– Que t’arrive-t-il donc, tu as vu un fantôme ? Hâte toi, il ne va pas t’attendre !

Il avait reconnu le port et l’équipage noble de son suzerain :

– C’est …que… je ne peux pas maître… il s’agit du duc !

Guillaume devint rouge de colère, il hurla si fort aux oreilles d’Alvin que les soldats les plus proches s’écartèrent :

– Tu préfères peut-être que je t’envoie par dessus la muraille ! Tu verras alors ce que le duc fera de toi ! tire morbleu ! c’est ta gloire ou ta tête !

Le jeune homme, contraint, remit la flèche sur son arc, et, tremblant sous le poids de sa responsabilité, visa et tira.

Le trait partit en un long sifflement vers sa prestigieuse cible…

 

Publié par

serge Panis

Serpan, écrit et photographie pour le plaisir et pour celui de ceux qui le lisent.