Reconstitution

 Un polar dont le héros « testostéroné » va impressionner sa jeune coéquipière qui ne s’en laissera pas compter par ce flic « macho », mais pas insensible.                                       Action, amour et suspense.

Lors de la reconstitution d’un meurtre, l’assassin présumé est abattu, à la stupéfaction générale : Un bruit sec se fit entendre au loin, qui résonna dans l’air frais du matin. Avant même que l’on pût comprendre de quoi il s’agissait, une tache rouge apparut sur le front du meurtrier qui bascula en avant : raide mort.

S’agit-il d’une vengeance commanditée par le père de la victime ? C’est ce que semble penser la police : « Qui d’autre pouvait vouloir la mort de cet homme ? Surtout qu’il n’a pas caché sa satisfaction… »

Ce dernier nie farouchement, mais le tueur prend contact avec lui, réclamant une grosse somme d’argent : « Demain, à vingt-trois heures précises, déposez la somme dans la poubelle du square, celle qui est à côté de la statue de Foch… »

Le père est-il vraiment innocent ? Comment va-t-il se débarrasser du maître-chanteur, avec la police qui le surveille ?

Suspense, rebondissements et fin inattendue.

en attendant, voici quelques extraits :

  • L’homme était assis à l’arrière du fourgon de la gendarmerie, menotté, accompagné de trois gendarmes en armes. Quatre motards entouraient le fourgon, et les gyrophares bleus tournoyaient de concert. Le convoi traversa la ville à vive allure devant les passants hébétés qui restèrent cois sur le trottoir, se demandant quel prisonnier pouvait engendrer un tel charivari.

– Il me semble que c’est le gars qui a tué Martin, avança un jeune homme, il doit être transféré dans une autre prison.

– On devrait ressortir la guillotine pour ce genre d’individu, capable de tuer de sang-froid ! maugréa un homme plus âgé.

– Et tu accepterais de libérer la lame peut être ?

L’homme continua sa route sans répondre en haussant les épaules.

Sorties de la ville, les lumières tournoyantes abandonnèrent l’asphalte pour s’engager, sans presque ralentir, sur un chemin qui menait vers un terrain militaire désaffecté, soulevant une poussière qui les enveloppa entièrement. Les gendarmes se protégèrent les narines de leurs mains, le prisonnier demeura imperturbable. Le convoi stoppa devant une barrière qu’un militaire ouvrit et referma dès que les véhicules furent entrés. Une centaine de mètres plus loin, les motards se garèrent et laissèrent le fourgon terminer sa course dans une cour cernée par des hangars…

  • Un gendarme se mit en place, qui simulait la future victime. L’accusé s’approcha, et à l’instant où il se tourna pour lui faire face, un claquement parvint des bois situés juste à l’arrière. Un sifflement d’aigle fendit l’air encore humide du matin, et avant que l’on ait pu comprendre de quoi il s’agissait, un point rouge apparut sur le front de l’accusé. Une traînée tout aussi rouge descendit sur l’arête de son nez et il s’écroula en avant, raide mort, comme une masse.

Les yeux étaient exorbités, les bouches bées. Tout s’était passé très vite. Les gendarmes dégainèrent leurs armes et s’approchèrent de la clôture de fil de fer barbelé d’où semblait provenir le coup de feu. Car c’était bien un coup de feu, et d’une extrême précision qui venait d’occire le jeune homme.

  • Les quatre gamins qui arrivèrent, avec leurs vélos, pour jouer dans les hangars abandonnés, à quelques minutes de la ville, remarquèrent qu’une voiture était stationnée dans la cour. Elle n’était pas là la dernière fois qu’ils étaient venus, cela faisait trois jours. Inquiets, ils stoppèrent, prêts à rebrousser chemin. Le plus espiègle d’entre eux posa son VTT et s’approcha doucement, se baissant, espérant ne pas se faire remarquer. Il arriva derrière la voiture et constata qu’il y avait quelqu’un à l’intérieur, il semblait dormir, affalé contre le volant. Il fit signe de la main à ses camarades, pour qu’ils le rejoignent, leur signifiant le silence un doigt sur la bouche.

Les huit yeux curieux constatèrent la même chose :

– On dirait qu’il dort, dit à voix basse le plus jeune.

– Chutt ! laissons-le tranquille, barrons-nous !

Trois des gamins repartirent en courant, seul le plus téméraire resta et s’approcha de la vitre conducteur à demi baissée. Il leva la tête pour jeter un bref coup d’œil, et détala à son tour en criant :

– Il est mort ! Il est mort ! Sa tête est pleine de sang !

Les quatre aventuriers montèrent sur leurs vélos et foncèrent prévenir leurs parents de cette trouvaille macabre.

Publié par

serge Panis

Serpan, écrit et photographie pour le plaisir et pour celui de ceux qui le lisent.