Qui a tué Paty ?

Pour ce quatrième ouvrage, un POLAR.

Pas un western policier, avec des quantités de cadavres, des poursuites en voitures et des tonnes de balles tirées.

Non, une enquête qui réunit un commissaire plutôt « humain », un inspecteur ripoux, une jeune policière débutante et un As de l’informatique.

L’enquête ne sera pas simple, et il faudra toute l’expérience de « Berlu » pour venir à bout de l’énigme.

Le suspense qui durera jusqu’aux toutes dernières pages, étonnera sans nul doute le lecteur.

220 pages pour savoir qui a tué Paty.

Quelques extraits pour vous donner une idée :

  • Cet après-midi, il faisait beau sur la capitale. Heureusement. Il avait plu hier, le week-end ne serait pas complètement gâché. On pourrait en profiter. C’est ce qu’avait fait le groupe qui était sur « La Seine », un bateau-mouche, bondé comme aux plus beaux jours de l’été. La vedette était passée sous le pont de Bir-Hakeim et allait avoir sur sa gauche les jardins du Trocadéro et à sa droite la tour Eiffel. Juste avant de passer le pont d’Iéna, elle ralentit, de plus en plus, allant jusqu’à s’arrêter. Les passagers, levant les yeux, épatés et ébahis, ne s’inquiétèrent pas, pensant que c’était voulu, afin de contempler la « Dame de fer », fierté parisienne qui élançait son antenne à plus de trois-cents mètres, dans le bleu du ciel. Le pilote, lui, ne regardait pas en l’air, mais le pupitre de commande au beau milieu duquel un gros voyant rouge clignotait, qui indiquait une anomalie : l’hélice s’était arrêtée de tourner, et pas pour laisser les touristes admirer les alentours.
  • On a une passagère clandestine, dit en douce Julien au capitaine, le cadavre d’une femme est accroché à l’hélice par une corde. Il semblerait qu’elle ait des menottes aux chevilles !

– Bon sang ! Je vais appeler la brigade fluviale. Mais avant, il faut évacuer le bateau. Jette l’ancre pour éviter la dérive. J’appelle la compagnie, qu’ils envoient une vedette rapidement.

  • Assis sur son fauteuil de toile, Bernard Ludon somnole plus qu’il ne pêche. Il a profité de cette belle journée d’automne pour taquiner le goujon sur les bords de la Marne : son occupation favorite. Mais apparemment le poisson aussi est parti en promenade, car depuis ce matin, seulement trois bouvières et deux rotengles se partagent le panier de pêche : pas de quoi faire un repas !

Bernard ne se lasse pas de ce cadre poétique et mélancolique, du silence seulement troublé par les oiseaux cachés dans les arbres et le bruissement des feuilles des saules qui pleurent jusque dans l’eau. Mais ce silence est soudainement interrompu par une musique familière qui provient de la poche de sa veste de pêche : son téléphone portable.

Il maudit ce son aigu et perturbateur, mais sort tout de même l’appareil de sa poche. Si ce n’était pour rester toujours en contact avec sa vieille mère âgée de quatre-vingt-sept ans, et qui peut l’appeler à tout moment, il balancerait ce foutu téléphone à l’eau. Il jette un œil et reconnaît le numéro de la « maison » : Bernard Ludon est commissaire divisionnaire au commissariat du sixième arrondissement, où il est appelé familièrement « Berlu ».

– Ah non ! Pas aujourd’hui, pas maintenant ! C’est dimanche.

Berlu laissa le téléphone sonner. Ils pouvaient se débrouiller tout seuls au commissariat, dans deux mois il ne serait plus là, il fallait qu’ils commencent à s’habituer. De toute façon, Patrick le remplacerait, et même si Berlu en doute, il était apte à mener une enquête. Oui, mais c’était encore lui le chef !

Le portable sonna à nouveau, Berlu décrocha.

  • Fred sonna, attendit un moment, pas de réponse, il appuya une nouvelle fois, toujours rien. La patience n’étant pas la qualité principale du lieutenant, il maintint la sonnette longuement, en frappant la porte avec son autre poing en criant : « police ouvrez ! ». La porte ne s’ouvrit pas, enfin pas celle-là. Juste en face, un double « clac clac » fit se retourner les deux policiers, et par la porte entrebâillée, une vieille dame les regardait, inquiète :

– Je ne crois pas qu’il soit là, je l’ai vu partir hier, avec deux gros sacs.

Nadine présenta la photo que lui avait donnée Sam :

– Il s’agit bien de cet homme ?

– Oui, affirma la vieille, il a fait quelque chose de mal ?

– Vous le voyez souvent ? Est-ce qu’il est accompagné ou seul ?

– Vous savez, je ne m’occupe pas des voisins, je ne pourrais pas vous dire.

« Bien sûr » pensait Nadine, « dès qu’on frappe à sa porte elle vient voir, et le judas doit être bien pratique aussi. »

– Jamais vous n’avez remarqué quoi que ce soit ?

– Oh si ! Parfois ils viennent à plusieurs, que des garçons, ils font la fête, bruyamment, jusque tard dans la nuit, mais le lendemain il s’excuse. Puis ça recommence un autre jour. Heureusement il n’est pas souvent là.

– Et vous n’avez jamais vu de fille ?

– Si bien sûr ! Il y aussi du bruit, mais ce n’est pas la même chose, si vous voyez ce que je veux dire !

– Bien sûr. Quand l’avez-vous vu avec une femme pour la dernière fois ?

– Je ne sais plus, je ne passe pas mon temps à surveiller !

– Alors, quand y a-t-il eu du « bruit » la dernière fois si vous préférez ?

– Ah ! ça doit être jeudi passé il me semble, mais je ne suis pas sûre. Vous savez, à mon âge la mémoire est plus volatile…

Publié par

serge Panis

Serpan, écrit et photographie pour le plaisir et pour celui de ceux qui le lisent.