La vie de château

 Une histoire familiale, pleine de cocasserie, qui pourrait être celle de tout le monde.

Une famille décide de passer ses vacances d’été dans un château  pour vivre une vie de châtelains.

Mais la vie de château n’est pas toujours aussi belle qu’on pourrait le penser, et la famille va aller de péripéties en aventures rocambolesques et se retrouver dans un autre siècle, confrontée à des personnages hauts en couleurs.

232 pages d’Humour garanti.

Quelques passages pour donner le ton :

  •  Les propriétaires avertis de l’arrivée étaient là, au grand complet, droits dans leurs nobles apparats, comme il se devait. Alignés comme à la parade, les parents : Hubert de Parly, son épouse Marie-Ange, les enfants : Aubin et Marie-Charlotte et les grands-parents : Ernest-Antoine et Hortense.

– On dirait qu’ils reçoivent la reine d’Angleterre ! Il ne manque que le tapis rouge.

– Théo, ne commence pas avec tes réflexions ! Et tâche de modérer ton langage pour une fois, à défaut d’être bourgeois, ayons l’air bien élevés. 

Édouard le majordome était là aussi, costume noir, nœud papillon, gants blancs. Il s’approcha pour ouvrir la portière, d’abord à Sylvie, puis voulut faire le tour pour faire de même à François, mais ce-dernier était déjà sorti et saluait leurs hôtes.

… Hubert de Parly s’avança, se courbant pour saluer :

– Heureux de vous accueillir dans notre demeure, j’ose espérer que le voyage s’est bien passé.

Grand, la cinquantaine bien sonnée, le port droit, cheveux blancs, visage hâlé, une tignasse faussement en bataille, le sourcil épais, il émanait de lui un charisme certain, en tous cas un air pour le moins aristocrate. Costume beige en lin, foulard bleu-marine à pois blancs, chaussures plates bicolores Ralph Lauren, il ne manquait pas de prestance.

François, un peu gêné, bermuda vert olive, tee-shirt jaune paille sur lequel on pouvait lire en gros caractères : « je ne baille pas, je suis étonné ! » et des sandales tout-terrain, rendit le salut, à la japonaise, n’osant tendre la main…


  • François pour sa part, décida de se rendre au jardin d’agrément qui faisait également office de potager.  Passant devant une dépendance qui servait d’atelier, il entendit un cri :

« Non de Dieu de bordel de merde! Putain de marteau ! »

S’avançant timidement vers la porte entrouverte, il aperçut Hubert se tenant le doigt, sautillant sur ses pieds. :

– Ça va, pas trop de bobo!

– Voilà ce qu’il arrive quand on a l’habitude de donner le travail manuel aux autres . Il y a bien longtemps que je n’avais utilisé ce marteau, il m’en a apparemment tenu rigueur. Ne vous inquiétez pas, mon ami, ce n’est rien. Quant au langage, vous savez, il vient parfois directement du cœur. Une douleur subite peut en court-circuiter le cheminement, et c’est alors l’instinct qui parle. Je vous saurez gré, si vous le voulez bien, de n’avoir pas entendu ce phrasé malencontreux.

– Je comprends bien, il est bon parfois de laisser parler son cœur. De toute façon, je n’ai rien entendu !

– Merci, je me doutais bien que vous étiez noble. »

Publié par

serge Panis

Serpan, écrit et photographie pour le plaisir et pour celui de ceux qui le lisent.